Quatre lauréates vont recevoir les premières bourses d’étude de l’ÉRIQA qui ont pour vocation d’encourager les recherches sur l’immigration au Québec. Félicitations à Catherine Paquette et Cassandre Gratton ; mais aussi à Audrey Gagnon et Anna Goudet. Découvrez, chaque jour, ces jeunes chercheuses et leurs recherches.
Présentation (1/4) : Catherine Paquette, lauréate, candidate à la maîtrise à l’INRS
Catherine Paquette est candidate à la maîtrise en études urbaines au Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), sous la direction de la professeure Annick Germain. Elle s’intéresse à la question de l’accueil des personnes immigrantes dans la métropole montréalaise, par le biais d’études portant sur les dynamiques propres à certains quartiers. Son projet de maîtrise vise à comprendre la mobilisation citoyenne envers les demandeurs et demandeuses d’asile et l’organisation de réseaux communautaires d’entraide. Diplômée en journalisme de l’UQAM, Catherine Paquette met à profit ses aptitudes en communication pour la diffusion des savoirs, notamment en réalisant des baladodiffusions pour les conférences des Midis de l’Immigration et via ses collaborations à la revue L’Esprit Libre.
Présentation de son projet de recherche : Interpellées par les plus récentes vagues d’arrivée de personnes réfugiées et demandant l’asile, des Montréalaises ont lancé en 2017 une initiative originale visant à distribuer des meubles et des vêtements à cette population. Le « Collectif Bienvenue » est devenu le premier à proposer une solution au problème de l’entreposage et de la livraison d’items donnés par le public, faisant ainsi sa marque auprès de plusieurs partenaires communautaires. Le but de cette étude est de suivre l’évolution de cet organisme afin de comprendre l’assemblage d’acteurs impliqués et les logiques qui soutiennent leur action. Par une approche ethnographique basée sur des observations et des entrevues, respectueuse des personnes en situation de migration forcée, l’objectif est de comprendre ce qui permet la mise en place d’une action à leur endroit dans le contexte actuel montréalais. Par ailleurs, l’organisme dit lui-même constituer un “réseau d’entraide pour les nouveaux arrivants”, où des migrants ayant reçu des dons sont eux-mêmes engagés dans l’action afin de contribuer à leur tour : serions-nous en présence d’une nouvelle forme de mobilisation où l’hospitalité peut être perçue comme étant relationnelle et réciproque ?
Suite de la série – Demain, mercredi 18 décembre, nous vous présenterons Cassandre Gratton.
Pour finir, le comité (composé de Chedly Belkhodja, Karine Côté-Boucher et Paul Eid) a été impressionné par la qualité des candidatures reçues, qui ont démontré l’intérêt des étudiant.e.s et la vitalité des recherches sur l’immigration au Québec. Un nouveau concours sera organisé l’année prochaine pour soutenir les recherches et le parcours des étudiant.e.s.