“Border frictions”, nouvel ouvrage de Karine Côté-Boucher

Karine Côté-Boucher, professeure agrégée à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et membre de l’ÉRIQA, vient de publier son nouvel ouvrage chez Routledge: Border Frictions – Gender, Generation and Technology on the Frontline.

Couverture de l’ouvrage de Karine Côté-Boucher

Comment les agents frontaliers canadiens en sont-ils arrivés à se considérer comme des «policiers de la frontière» ?

Ce livre raconte l’adoption progressive d’une logique plus restrictive d’application de la loi dans le contrôle des frontières canadiennes. Des années 1990 à aujourd’hui, il retrace l’histoire de la conversion d’une organisation douanière en une agence de police des frontières.  Border Frictions étudie la manière dont des efforts politiques et des ressources étatiques considérables ont été investis afin de réinventer la frontière, suivant un projet de construction d’un espace de sécurité et de facilitation du commerce où les technologies de surveillance jouent un rôle clé. Basé sur des entretiens avec des agents frontaliers de première ligne, un terrain ethnographique effectué à proximité de points d’entrée terrestres et une analyse des politiques publiques, ce livre met en lumière des caractéristiques rarement examinées par les spécialistes critiques des frontières quant à ces transformations. L’auteure y discute notamment des difficultés pratiques qui limitent la circulation des données dans les organisations de sécurité, du rôle des syndicats dans l’établissement des priorités en matière de contrôle frontalier, de l’importance de la socialisation professionnelle dans la formation de générations distinctes de gardes-frontières, ainsi que de la masculinisation du contrôle frontalier. À une époque où les technologies de surveillance traquent les mobilités des biens et des personnes et poussent leur contrôle au-delà et à l’intérieur des frontières géopolitiques, Côté-Boucher s’intéresse ici aux raisons pour lesquelles nous en sommes venus à accepter l’idée qu’il est vital de déployer de nouvelles tactiques coercitives aux frontières terrestres.

Rédigé dans un style clair et captivant, ce livre s’adresse aux chercheur.e.s et étudiant.e.s en sociologie, criminologie, théorie sociale, science politique et géographie, et plaira à celles et ceux qui souhaitent en savoir davantage sur la réalité quotidienne du policing aux frontières.

Pour en savoir plus sur cet ouvrage, rendez-vous sur le site de l’éditeur. Karine Côté-Boucher aura aussi l’occasion de nous parler plus longuement de son livre dans différents événements ÉRIQA prévus bientôt… A suivre !