Lors du congrès annuel de l’Association canadienne de science politique qui se tiendra en juin 2025, Catherine Xhardez, membre ÉRIQA et professeure adjointe à l’Université de Montréal; Isabelle Côté, professeure agrégée à la Memorial University of Newfoundland; et Matthew Mitchell, professeur agrégé à l’Université de Saskatchewan organiseront un atelier sur les “Migrations internes: tendances, tensions et réponses politiques”.
Les migrations internes dépassent largement les migrations internationales; d’après les estimations, il y a près de trois fois plus de migrants internes que de migrants internationaux. Cette tendance devrait persister, voire s’accentuer à l’avenir. Plusieurs pays démocratiques plaident pour la suppression des obstacles structurels et culturels aux mouvements de population internes (liberté de circulation) afin de créer un marché du travail et des ressources à l’échelle nationale. De nombreux migrants internes exercent ce droit volontairement, en déménageant pour des raisons familiales ou pour améliorer leurs conditions de vie. Or, ce narratif ne tient pas compte de la complexité des migrations internes. Si certaines personnes se déplacent volontairement, d’autres sont contraintes de déménager en raison de catastrophes, de crises, de pressions environnementales ou de politiques publiques, comme dans le cas des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP).
Cet atelier vise à réunir des chercheurs et chercheuses provenant de divers sous-secteurs de la science politique en vue d’explorer la dynamique multiforme des migrations internes. Les questions clés à prendre en considération comprennent, sans s’y limiter :
Quels sont les principaux facteurs de répulsion et d’attraction à l’origine des migrations internes?
Quelles sont les caractéristiques socioéconomiques et démographiques des migrants internes, comme l’éducation, l’origine ethnique, le genre et la profession?
Comment les discours officiels sur les migrations internes sont-ils formulés et comment les communautés d’accueil perçoivent-elles ces mouvements?
L’opposition aux migrations internes est-elle formulée dans un langage nativiste ou d’exclusion?
Quelles politiques et lois régissent les migrations internes et comment varient-elles dans les États unitaires, décentralisés et fédéraux?
Les migrations internes ont-elles entraîné la création de restrictions et de contrôles de la mobilité?
Comment les recherches sur les politiques et les attitudes relatives aux migrations internationales peuvent-elles nous aider à comprendre les migrations internes? Est-il utile d’adopter une approche axée sur le continuum qui tienne compte des similitudes et des chevauchements entre les dynamiques migratoires internes et internationales?
L’objectif est de réunir des chercheurs et des chercheuses qui se penchent sur les migrations internes à partir de diverses perspectives (analyse des politiques, politique territoriale, étude des conflits, opinion publique, dynamique de l’État-providence, étude de la mobilité et migration forcée, par exemple).
Pour des questions aux organisateurs, leurs informations de contact se trouvent des les liens associés à leurs noms.
Toutes les informations pour soumettre vos propositions ainsi que les échéances se trouvent sur la page web de l’ASCP.