Le projet « Recommandations culturelles » de l’ÉRIQA est une toute nouvelle initiative visant à découvrir ou redécouvrir, faire la promotion et la diffusion de films, de documentaires, de bandes dessinées, d’articles, de romans, de séries télé, de balado et de toute autre œuvre, création ou événement qui est en lien avec les enjeux de l’immigration. Nous vous invitons à suivre les pages Facebook et Twitter de l’ÉRIQA afin d’être attentifs à la publication des recommandations culturelles du mois. Sous chaque photo, vous trouverez une description détaillée des suggestions qui sont proposées. Veuillez tenir compte que seulement certaines recommandations sont disponibles gratuitement en ligne.
La loi de la mer de Davide Enia, Albin Michel, 2018
« Le ciel si proche qu’il vous tombe presque sur les épaules. La voix omniprésente du vent. La lumière qui frappe de partout. Et devant les yeux, toujours, la mer, éternelle couronne de joie et d’épines. Les éléments s’abattent sur l’île sans rien qui les arrête. Pas de refuge. On y est transpercé, traversé par la lumière et le vent. Sans défense. » Pendant plus de trois ans, à Lampedusa, cette île entre Afrique et Europe, Davide Enia a rencontré habitants, secouristes, exilés, survivants. En se mesurant à l’urgence de la réalité, il donne aux témoignages recueillis la forme d’un récit inédit, déjà couronné par le prestigieux prix Mondello en Italie. Après Sur cette terre comme au ciel, récompensé par le prix du Premier roman étranger, Davide Enia confirme son talent singulier et puissant.
Les damnées de la mer de Camille Schmoll, La Découverte, 2020
Longtemps, les femmes ont été absentes du grand récit des migrations. On les voyait plutôt, telles des Pénélope africaines, attendre leur époux, patientes et sédentaires. Il n’était pas question de celles qui émigraient seules. Elles sont pourtant nombreuses à quitter leur foyer et leurs proches, et à entreprendre la longue traversée du désert et de la Méditerranée. Fondé sur une recherche au long cours, menée aux marges de l’Europe, en Italie et à Malte, ce livre est une enquête sur la trace des survivantes. Au fil des récits recueillis, il restitue leurs parcours, de déchirements en errance, de rencontres en opportunités. Entre persécutions, désir d’autonomie et envie d’ailleurs, les causes de leur départ sont loin d’être simples et linéaires.
Vivre avec les épouvantails de Michel Agier, Premier Parallèle, 2020
Le récit personnel d’un anthropologue, qui s’efforce, pas à pas, de discerner la manière dont le Covid a changé la manière dont nous faisons société. Les quelques mois de la pandémie de 2020 ont-ils changé le cours de l’histoire du présent ? De l’événement sans fin on est passé à la quotidienneté de l’anormal, à l’inquiétude permanente, puis à la nécessité d’apprendre à vivre dans l’incertitude. Ce petit livre est un exercice : celui d’un anthropologue dont le terrain d’observation a semblé se dérober avant de réapparaître sous un tout autre jour et qui a décidé de faire état, patiemment, du changement qui s’est opéré, pour éviter de le laisser se perdre dans les oubliettes de l’histoire.